Afrique

Les Etats africains ont signé plus de mille traités bilatéraux d’investissement (TBI), la grande majorité ayant été conclue avec des pays non-africains.

En 2006, les membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC en anglais) (Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Mozambique, Namibie et Swaziland) ont signé le protocole de finance et d’investissement du SADC, qui comprend le mécanisme de règlement des différends investisseur-Etat. Seuls deux litiges ont été déclarés en vertu de ces termes, les deux contre le Lesotho (mais les gouvernements de cette région ont tendance à ne pas rendre public ce type d’information). En 2016, le protocole a été amendé, supprimant les clauses sur l’ISDS (seul le règlement d’Etat à Etat a été prévu) et limitant le champ de protection des investisseurs.

En Afrique du Sud, peu après le règlement à l’amiable d’un conflit sur des règlements miniers post-apartheid avec des sociétés minières étrangères (affaire Piero Foresti & autres), le gouvernement a commencé à se retirer des TBI incluant l’ISDS, affirmant qu’ils appartenaient à une époque révolue. Il a soutenu que les TBI servaient essentiellement les gains des investisseurs de pays développés et ignoraient les intérêts des pays en développement.

Le gouvernement a plus tard décidé de développer un nouveau modèle de TBI et de renforcer sa législation nationale sur la protection des investisseurs étrangers, de sorte que les garanties offertes par les TBI soient compatibles avec la loi sud-africaine. L’Afrique du Sud a aussi cherché à établir des exceptions sur les « attentes légitimes », notion servant de protection aux entreprises étrangères, lorsque l’intérêt public est en jeu.

Des clauses du nouveau modèle sud-africain de TBI ont été incorporées au SADC. Ce modèle met en œuvre des dispositions qui limitent les risques de traités plus anciens et laisse la possibilité d’un règlement des litiges entre Etats, en plus du mécanisme de l’ISDS.

En 2014, certaines voix émanant du gouvernement namibien ont émis des doutes sur le lien entre investissement étranger direct et traités d’investissement contenant l’ISDS. Elles ont déclaré que l’ISDS représentait un risque pour les pays en développement au budget réduit, du fait de frais juridiques et de condamnations financières élevés. Les statistiques montrent en effet que la plupart des requérants viennent de pays développés.

Environ 11% du total des arbitrages a concerné des pays de l’Afrique.

En 2013, un tribunal arbitral a condamné la Libye à payer 935 millions de dollars américains, suite à un litige sur un bail foncier concernant un projet touristique. Cette condamnation est une des plus élevées de tous les cas connus à travers le monde.

L’Egypte est le cinquième Etat le plus ciblé dans le monde, avec 34 cas déclarés. La Tanzanie a été a plus ciblée en Afrique sub-saharienne, avec six litiges provenant tous d’investisseurs européens.

Photo : Hansueli Krapf / CC BY-SA 3.0

(avril 2020)

The Globe and Mail | 6-aoû-2021
New evidence from a UN report and a high-profile investor arbitration case is casting a spotlight on Rwanda’s role in sophisticated smuggling networks that extract gold and coltan from Congolese conflict zones and funnel the strategically important minerals illicitly into global supply chains.
Global Cement | 4-aoû-2021
France-based Vicat raised a case against the Egyptian government with the International Centre for Settlement of Investment Disputes in late June 2021. It concerns its cement production business.
The Guardian | 3-aoû-2021
Ahead of the African Continental Free Trade Agreement (AfCFTA) implementation in Nigeria, the Nigerian Institute of Chartered Arbitrators and other stakeholders are seeking dispute resolution mechanisms that will address concerns of non-state entities.
Bulawayo | 28-jui-2021
Bernhard von Pezold and his family have enlisted the help of a US federal court in Washington DC in enforcing a US$277 million arbitral award against Zimbabwe.
Market Screener | 27-jui-2021
Indiana Resources files a memorial on the arbitration with Tanzania over the expropriation of the Ntaka Hill Nickel Project, whereby it claims the amount of AU$127 million, including interest which continues to accrue.
Le Matinal | 5-jui-2021
Les tentatives de Dawood Rawat de renverser un jugement antérieur ont échoué devant le Tribunal de Première Instance de Bruxelles.
Leadership | 23-jui-2021
Nigerian labour unions and civil society organizations have urged the government not to assent to the ECT, explaining that the Treaty contains provisions for an Investor-State Dispute System (ISDS), which accords investors obscene privileges.
Nigerian Tribune | 7-jui-2021
The Nigerian Minister of Industry, Trade and Investment, has called for the establishment and strengthening of more arbitration institutions in Africa in line with international standards.
Energy Charter | 3-jui-2021
Nigeria has completed all three of its accession reports but the Energy Charter Conference placed restrictions on ECT accession finalization procedures, placing Nigeria’s accession path into a state of pause.
Ghana Web | 31-mai-2021
The AfCFTA Secretariat has established a dispute settlement body, that will function as a full-court with the right mechanisms and structures in place to settle trade disputes.