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Daily News Hungary | 26 juin 2024
Le MOL hongrois poursuit à nouveau la Croatie : ils veulent des millions d’euros !
par John Woods
Le géant pétrolier et gazier hongrois MOL a engagé une procédure auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) contre l’État croate.
D’après 24.hu., MOL a intenté une action contre Zagreb, alléguant que le gouvernement croate avait fait pression sur INA, sa filiale croate, pour qu’elle vende à bas prix le gaz naturel extrait à la société croate Hrvatska elektroprivreda (groupe HEP).
Lors des crises énergétiques de 2022 et 2023, le gouvernement croate a fixé les prix du gaz à 41 euros/MWh, pour les augmenter ensuite à 47 euros. Cependant, MOL affirme que cette décision était illégale et a causé un préjudice financier à l’entreprise.
MOL possède et exploite l’INA
Le journal croate 24sata s’est demandé pourquoi MOL avait lancé la procédure au lieu de INA, dont ils sont propriétaires. MOL détient une participation de 49.08 % dans le groupe INA et dispose des droits opérationnels, tandis que 44.84 % de la société croate est détenue par l’État croate.
MOL a publié une brève déclaration après que le journal croate ait publié un article sur la question, mais n’a pas fourni plus de détails.
Selon des sources proches du MOL, le journal croate rapporte que la société hongroise a tenté à plusieurs reprises de régler pacifiquement le problème avec le gouvernement de Zagreb. Cependant, le ministre croate de l’Économie, Davor Filipovic, a refusé de négocier. Par conséquent, MOL n’a eu d’autre choix que de recourir à l’arbitrage international, en soumettant son appel au CIRDI à Washington.
Le MOL se plaint d’une mesure croate exagérée et contraire à la loi
MOL n’a pas divulgué le montant de la procédure, mais des sources non officielles l’estiment à plusieurs dizaines de millions d’euros.
MOL estime que le gouvernement croate a fait pression sur l’INA pour qu’elle vende du gaz naturel à HEP à une fraction seulement du prix du marché, les coûts du gaz bon marché étant absorbés par l’INA et MOL.
MOL affirme que la mesure était sans fondement, illégale et exagérée. Le Commission européenne avait averti la Croatie, mais M. Filipovic a défendu cette mesure, affirmant qu’elle aidait 120,000 XNUMX consommateurs à accéder au gaz. De plus, les hôpitaux, les jardins d’enfants, les collectivités locales et les institutions publiques pourraient obtenir du gaz à moindre coût.
Il s’agit de la quatrième procédure d’arbitrage international entre MOL et la Croatie. La Croatie a déjà perdu deux des procès précédents.